RDC : l’ex-ministre Constant Mutamba condamné à trois ans de travaux forcés

La Cour de cassation de Kinshasa a rendu son verdict ce mardi dans l’affaire impliquant Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice. Reconnu coupable de détournement de fonds publics, il a été condamné à trois ans de travaux forcés.
À cette peine principale s’ajoutent des sanctions complémentaires : inéligibilité et interdiction d’accéder à toute fonction publique une fois la condamnation purgée.
Des accusations confirmées par la Cour
Selon la décision rendue, la Cour a établi que Constant Mutamba avait participé à un montage visant à enrichir illicitement la société Zion Construction.
Les juges ont retenu l’existence d’un détournement intentionnel de fonds publics, facilité par des procédures administratives non conformes.
Le tribunal a confirmé l’ensemble des accusations formulées par le ministère public, validant ainsi les charges retenues contre l’ex-ministre.
Un verdict sous haute tension à Kinshasa
Le prononcé du jugement s’est déroulé dans une atmosphère particulièrement tendue.
Escorté par des militaires à son arrivée à la Cour de cassation, Constant Mutamba a été accueilli par des partisans venus le soutenir.
À l’extérieur, des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et des militants regroupés dans la zone de l’Ozone, témoignant de la forte polarisation politique entourant ce procès.
Un revers politique majeur pour Constant Mutamba
Cette condamnation représente un coup dur pour Constant Mutamba, considéré jusqu’ici comme une figure montante de la scène politique congolaise.
Avec son inéligibilité désormais actée, ses ambitions électorales sont compromises à court et moyen terme.
Ce jugement marque un tournant décisif dans sa carrière politique et pourrait reconfigurer certains équilibres au sein des forces en présence.